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重生 - Renaissance

17 octobre 2009

Le retour du Dawid!

Bien le bonjour à tous et à toutes !


J’espère vous avoir beaucoup manqué. De mon coté, vous me manquez tous beaucoup.


Cela fait bien longtemps que je n’ai pas écrit, et je n’ai donc plus de petits commentaires ou presque. Infidèles, ingrats ! Je ne vous en tiendrai pas rigueur cette fois-ci, mais que cela ne se reproduise plus. ;)


Quant à mon excuse, si souhaitez l’entendre, et bien… j’étais très occupé par le boulot – Il est formellement interdit de rire à la lecture de cette phrase, merci. Et oui, même les plus coriaces des vacanciers finissent par se faire entrainer dans la vague boulot, dodo. Je vous rassure tout de même, mon travail est très intéressant, et c’est sans doute pour cela que je suis aussi motivé.


Entre temps, nous avons également eu des vacances, durant lesquelles je n’ai pas eu une seconde à moi. Puis de retour au boulot, avec encore plus de projets en tête et donc de travail. Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de passer un peu de temps pour vous mettre au courant de mes dernières aventures.





Pour commencer, puisque certains me le demandent, voici quelques explications sur mon travail. Après avoir suivi des cours d’aéronautique, puis d’audit-expertise comptable, me voici, tout naturellement, dans le commerce international. Cette fois-ci c’est la bonne.


Je suis en stage, pendant 5 mois, dans une compagnie chinoise qui produit des additifs alimentaires tels qu’émulsifiants, enzymes etc. Ils sont co-leaders sur le marché chinois et hormis quelques clients dans la région du Sud-est asiatique et aux Etats-Unis, ils sont peu présents sur la scène internationale. Mon travail consiste à les aider à exporter leurs produits, notamment en Europe.


En ce qui concerne les opportunités futures, je pense qu’ils auront un jour besoin d’un intermédiaire en Europe, pour faire le lien avec eux. Bien qu’y ayant songé, je préfère me tourner vers d’autres opportunités et créer quelque chose moi-même. À l’heure actuelle, le chemin le plus évident pour moi serait de faire de l’import-export entre la Chine et l’Australie, ma prochaine destination. On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait, mais je pense que la suite se passera entre l’Europe et la Chine.


D’ailleurs, si certains sont intéressés, curieux ou souhaitent partager des idées, je vous invite à me contacter par email. Ne pouvant être partout à la fois, je vais avoir besoin de partenaires en qui je peux avoir confiance, et ce dans n’importe quel domaine.

 


À présent, passons aux sujets plus marrants : ma vie de Chinois. Je n’ai pas encore de nom chinois, mais je commence néanmoins à prendre des habitudes chinoises. J’ai fini par m’habituer au rythme des repas, soit quatre repas par jour : p’tit déj’ à 8h, déjeuner à 12h, diner à 17h30/18h, et barbecue à 22h. J’ai aussi dû m’habituer au caractère envahissant des chinois, qui ne vous laisseraient seul pour rien au monde de peur que vous vous ennuyiez. Je suis capable de tenir une conversation de base en Chinois, et je peux me débrouiller seul pour faire mes courses, manger et autres activités de tous les jours. Enfin… cela mérite quelques explications.


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Mes premieres courses... autant vous dire que ce n'etait pas les plus faciles: entre le detachant avant lavage et le nettoyant sols. Une dizaine de filles, agents de rayon, tentaient de comprendre au magasin.

 

Tout d’abord, je peux parler Chinois, mais quel Chinois ? En fait chaque région, chaque ville, chaque petit village a son propre dialecte. Ici, ils parlent le Guangdong hua (Cantonnais), ainsi que d’autres dialectes étranges. Or, j’apprends évidemment le Pu tong hua (Mandarin), langue nationale. Heureusement, les jeunes parlent tous le Mandarin, et les mouvements de population font que certains, ne parlant pas Cantonnais, parlent Mandarin par défaut. Ce qui ne m’empêche pas d’être perdu quand ils parlent Cantonnais.


Les Chinois sont férus de jeux, notamment de jeux d’argent et de jeux à boire. Etant très curieux, j’apprends à jouer à autant de jeux que possible. À présent je suis capable de jouer au Ma Jiang et au Wuziqi sans difficultés. Je gagne d’ailleurs assez souvent. Ils me disent chanceux, je me dis malin. Mais c’est une question de point de vue. Je peux également jouer au Toudizhu et au Shaizi ou Daiwasek (cantonnais), mais je ne suis pas sûr de comprendre 100% des règles du jeu et de leurs subtilités, donc je continue d’apprendre en les regardant jouer.


 

Il y a deux semaines, nous avons eu 8 jours de vacances. En effet, le 1er Octobre est le jour de la fête nationale. Cette année, ils fêtaient également les 60 ans de la Nouvelle Chine. En Chine, les deux jours suivant la fête nationale sont aussi fériés. En prime, le festival de la mi-automne, l’une des deux plus grandes fêtes chinoises (avec le Nouvel An), est venu ajouter plusieurs jours de vacances.


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Cliquer pour agrandir. Festival de la mi-automne, durant lequel on mange des Yue Ping (Gateaux de la lune) en admirant la pleine lune.


Pendant ces vacances, j’ai reçu deux visites qui m’ont enchanté. Jo, d’abord, est venue passer 10 jours ici. J’ai été la chercher le Dimanche à Hong Kong, qui est à 2 heures en ferry. Nous sommes restés le Lundi là-bas, afin que j’obtienne un deuxième visa. Une occasion d’aimer encore moins Hong Kong. Le Mardi, retour au boulot, puis dîner en famille avec Lee, sa femme et son fils dans un restaurant Japonais traditionnel. Je n’ai toujours pas compris comment s’asseoir confortablement dans ces chaises à même le sol (sans pieds, donc), mais il semble que je sois le seul concerné par ce problème. Le Mercredi, escapade à Guangzhou pour acheter du thé et des sets de Gong Fu Cha. Les trois derniers jours de travail étaient, comme vous pouvez le constater, très intenses !


Puis mon père nous a rejoints le Mercredi soir, veille des vacances officielles.

Ensemble, nous avons visité Zhuhai, au bord de l’eau, puis l’ancienne demeure de Dr. Sun Yatsen, qui fut le premier à moderniser la Chine, début XXe, puis Zhongshan. Je leur ai fait découvrir le Ma Jiang, le « morning tea » (sorte de brunch à la chinoise), le Yue Ju (opéra cantonnais), le barbecue chinois, ainsi que le gong fu cha et le lavage des pieds sans mon père, avec bien sûr le meilleur guide de la région qui soit : Lee Jie Cai ! Nous avons également visité une ancienne école, type pensionnat voire couvent dans laquelle des filles logeaient jusqu'à leur mariage, avec Jinting, un ami de mon père, et sa femme. Je ne retrouve plus le nom, mais voici quelques photos. Le weekend, nous avons passé une nuit et un jour à Hong Kong. Contrairement à mes expériences précédentes là-bas, nous avons trouvé des endroits très sympas dont je parlerai dans la partie sur Hong Kong.

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17 octobre 2009

Les jeux sont faits!

Dans cette partie, je veux vous présenter quelques jeux chinois, auxquels j’ai eu l’occasion de jouer.


 

  • Ma Jiang

Commençons par un classique national: le Ma Jiang, ou encore Mah-jong, Ma Chiang et une dizaine d’autres noms encore.

Mais quel est ce jeu, dont je parle dans presque tous mes posts ?


Le Ma Jiang se joue sur une table avec des petites tuiles sur lesquels sont inscrits des symboles. On y joue de préférence à quatre, mais certaines variantes régionales autorisent le jeu à trois ou même deux, bien que beaucoup moins intéressants à jouer.


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Connaissez-vous le Taipei ? C’est un ancien jeu sur ordinateur, avec des tuiles se chevauchant pour former une sorte de pyramide. Le but était de vider la pyramide en cliquant sur deux tuiles libres ayant le même symbole, pour libérer d’autres tuiles etc. Pour ceux qui connaissent, les tuiles sont les mêmes que celles utilisées au Ma Jiang.


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Le jeu le plus proche du Ma Jiang, que l’on ait en France, est le rami, ou le rumikscube pour la version sans cartes. Le but étant le même, à savoir former des combinaisons de trois tuiles identiques ou de trois tuiles consécutives. Avec quelques petites nuances, bien entendu. Je ne vous écrirai pas les règles précises, car 1/ elles sont disponibles en ligne ; 2/ elles varient d’une région à l’autre ; 3/ il est bien plus amusant d’apprendre en y jouant soi même. En revanche, je vais vous parler des difficultés que j’ai rencontrées.


Les deux principales sont la vitesse de jeu et les caractères chinois, auxquels il faut s’habituer rapidement. En effet la vitesse, d’une part, est assez impressionnante. Le premier joueur pioche ses quatre jetons, les autres enchainent en suivant l’ordre précis, tout en triant leurs jetons. Chacun tire 13 jetons, sauf le premier joueur, vainqueur de la dernière partie, qui en tire 14 et se défaussera d’un au premier tour. Le temps nécessaire au tirage et au triage est de 8 à 10 secondes, au grand maximum. Puis à peine ont-ils fini de trier, voire pas fini pour certains, que le premier joueur a déjà jeté son premier jeton au milieu, puis le deuxième etc. Chaque joueur passant de 2 à 3 secondes pour jouer.


Or, il est primordial de regarder ce qui tombe à chaque tour, car, si tant est que vous ayez deux symboles identiques en main, et qu’un troisième est jeté au milieu, vous pouvez vous en emparer et mettre ces trois jetons de coté. Il faut donc non seulement trier rapidement, mais en plus faire attention à ce que jettent les autres joueurs ainsi qu’à votre propre jeu.


On en vient à la deuxième grande difficulté : les caractères chinois. Bien sûr, comme beaucoup de joueurs, je peux trier un jeu de cartes très rapidement, mais avec des symboles chinois en face de moi, c’est une autre histoire. De même, la confusion entre deux symboles est aisée. Les photos parlent d’elles-mêmes.


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Enfin il faut garder une attention constante à la fois sur votre jeu, sur tous les jetons en vrac au milieu, pour savoir ce qui peut ou ne peut plus arriver, et enfin sur les quatre coins, ou les joueurs placent des jetons quand ils piochent le troisième ou le quatrième d’une série.


Tout cela demande un peu d’entrainement, mais ensuite vous devriez bien vous en sortir.


Enfin, la dernière information : le Ma Jiang n’est pas un jeu pour rire, pour la majorité des joueurs, on y joue de l’argent ou on n’y joue pas, même en famille.


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  • Wuziqi

À prononcer « Woudzitchi »… plus ou moins.


Ce jeu est plus ou moins l’équivalent chinois de notre bon vieux Puissance 4. Hormis le principe qui est le même, tout est différent : on ne joue pas à la verticale, mais sur un plateau horizontal ; on ne joue pas dans les cases, mais sur les intersections des lignes ; le plateau est beaucoup plus grand ; et pour couronner le tout, on ne doit pas en aligner 4, mais 5 !


 

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Autrement, rien de bien sorcier, les stratégies vont être un peu plus complexes, mais reposent sur le même principe.


 

  • Shaizi/Daiwasek

Le Shaizi est un jeu de dés à boire. Le principe est le suivant. Chaque joueur a un gobelet et 5 dés. On remue les dés grâce au gobelet retourné sur la table, puis, tour à tour, chaque joueur va faire une annonce. Le principe est d’annoncer le nombre total de dés ayant la même face, sans bien sûr pouvoir voir les dés des adversaires. Par exemple, je peux annoncer qu’il y a en tout trois 5.


Le joueur suivant doit alors annoncer au minimum un nombre égal au mien. Il peut très bien annoncer trois 6 ou alors continuer sur les 5, en annonçant quatre 5. Et ainsi de suite on incrémente. Chaque joueur est libre de bluffer, bien sûr.


Quand l’un décide qu’une annonce est fausse, il demande l’ouverture des gobelets. S’il avait raison, celui ayant fait une annonce incorrecte perd, en l’occurrence il boit. Si en revanche l’annonce était bonne, celui ayant demandé l’ouverture perd.


Quelques détails en plus : les 1 sont des jokers et peuvent donc compter comme n’importe quel autre chiffre, sauf dans un cas : si l’un fait une annonce sur le nombre de 1, alors ils ne comptent plus que comme des 1.


La première annonce doit être au minimum du nombre de joueurs : pour trois joueurs, on ne peut pas annoncer deux 4 par exemple. Sauf si l’on commence par les 1, dans ce cas on doit commencer au minimum par Nombre de joueurs – 1.

 

  •  Toudizhu

Le « Tôoudidjou » est un jeu qui se rapproche du  « Président » ou « Trou du… ». C’est un jeu de cartes qui se joue à trois. Toutes les cartes, dont les jokers, sont distribuées sauf trois, laissées retournées. Un par un, les joueurs décident s’ils veulent prendre les trois cartes, celui qui prend jouant alors seul contre les deux autres.


Le but est de se défausser de toutes ces cartes. On peut jouer une carte simple, une paire, une tierce, une suite de minimum trois cartes, une suite de paires (5, 5, 6, 6, 7, 7, 8, 8) etc. Une tierce peut s’accompagner de n’importe quelle carte et jouée comme un quarté. Le 2 bat l’As, et dans certaines règles, le 3 est aussi un joker, celui-ci battant le 2.


Parfois un joker suffit à battre des combinaisons de plusieurs cartes, et d’autres subtilités interviennent notamment au niveau des paiements qui sont parfois doublés, sans que je sache trop pourquoi. Et oui, la encore il s’agit d’un jeu d’argent.

1 septembre 2009

Gong Fu Cha

« You like Kung Fu Cha? », me demanda Lee.

« Yes, wo xi-huan [j’aime] Kung Fu », lui répondis-je alors, tout enthousiaste, avec mon chinglish de l’époque !


Comment avoir l’air stupide en 30 secondes… Voici la petite explication de l’origine de kungfucha !


Tout d’abord, « cha » signifie thé. Je le connaissais pourtant, mais le « kung fu » m’a définitivement perturbé. Gong Fu Cha, qui se traduit en anglais par Kung Fu tea, la prononciation étant très similaire en chinois, désigne en réalité une cérémonie particulière pour boire le thé. La cérémonie nécessite un petit set, constitué d’une sorte de plateau, de mini tasses de 3 ou 4 cm de diamètre, d’une mini théière, et d’autres outils utiles.


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Brièvement, la cérémonie se déroule ainsi:

On commence par laver le thé, et avec l’eau ainsi utilisée, on lave également les tasses.

Les autres infusions, très brèves, seront consommées. Il y a plusieurs petites étapes, qui ont lieu dans un ordre précis, et avec des gestes particuliers pour les plus puritains, et cela est trop compliqué pour me lancer dans la description. Le mieux, c’est que vous veniez prendre le thé à la maison ! Je vous ferai une démonstration :)


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Il y a différentes variétés de thés, comme beaucoup le savent déjà. Certaines variétés, comme le Pu‘Er [pou-eu’r], s’améliorent avec le temps, comme le vin, et si vous achetez du Pu‘Er qui a mûri pendant 20 ans, vous en aurez pour une petite fortune. Autre possibilité, vous en achetez du tout jeune, et vous le consommez dans 20 ans ! Bon il faut être un peu patient, c’est tout.


Vous l’aurez compris, ou pas, le thé ici, c’est comme le vin chez nous. Vous trouverez des experts en thé, des collectionneurs de bon thé et de sets de Gong Fu Cha … Les aficionados savourent d’ailleurs le Gong Fu Cha, comme certains savourent le vin : ils observent et hument le thé encore sec, puis le thé dans la tasse, ils trempent leurs lèvres et gardent le thé en bouche quelques secondes avant de l’avaler. Ceux-là sont rares, mais vous en trouverez certainement au moins une fois. Je ne m’y connais pas assez en vin ou en thé pour pouvoir juger, mais j’ai toujours cru que garder le vin dans sa bouche aidait celui-ci à mieux respirer. Du coup je ne comprends toujours pas l’intérêt de ce geste pour le thé, mais si vous avez des propositions, je suis toute ouïe.


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30 août 2009

"Kong Kong"

Qui dans la salle a déjà entendu parler de « Kong Kong » ? Personne ! En fait vous en avez tous entendu parler puisqu’il s’agit de Hong Kong, prononcé ainsi par Lee.

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Hong Kong !

Première étape du voyage. Pour l’info utile du jour, vous ne pouvez pas entrer en territoire chinois sans visa. En revanche, vous pouvez vous rendre à Hong Kong sans visa, et vous procurer un visa chinois (single ou double entries uniquement) de là-bas, directement depuis l’aéroport, ou l’hôtel.


J’ai souvent entendu parler de Hong Kong, sans jamais tenter d’imaginer à quoi cela ressemblait. Je n’ai pas été déçu du voyage. Pour me rendre de l’aéroport à l’hôtel, j’ai utilisé le service navette de l’aéroport. C’était le début de soirée et l’obscurité recouvrait rapidement la ville. Les premières images de l’ile sont assez éblouissantes. Le décor mêle des iles-collines recouvertes de verdure à des infrastructures modernes, telles que des ponts gigantesques et des alignements de quelques tours identiques, le tout illuminé juste ce qu’il faut. On se croirait dans un univers fantastique, sorte de jungle moderne. Surprenant !


Les premières images furent trop brèves. Très vite nous rentrions sur l’ile principale, ou les tours immenses et la foule grouillante nous entourent. Malheureusement, il semble que je ne sois pas allé dans le meilleur quartier : Mong Kok. Les tours sont délabrées, et très sales. On se demande comment elles ne s’effondrent pas. Le lendemain matin, j’ai été faire un tour dans mon quartier, ou j’avais repéré trois grandes avenues commerçantes. La foule et les odeurs nauséabondes m’ont rendu malade ! Je crois que mon moral en a pris un coup ce jour là. L’odeur était tellement répugnante que j’étais obligé de bloquer ma respiration, et de réfugier mes narines dans les gaz d’échappement des voitures qui passaient. Gaz que je respirais avec la plus grande joie, en guise d’air pur… Je m’imaginais déjà vivre au quotidien dans une pareille odeur, et je décidais de porter le masque tous les jours si c’était le cas. Heureusement, ce n’est pas le cas. Plus tard, à savoir très récemment, j’apprenais qu’il s’agissait d’une préparation de tofu, dont les habitants de Hong Kong  raffolent !


J’y suis resté un jour et deux nuits, le temps de faire mon visa. Je décidais donc de passer l’après-midi dans un quartier plus central de l’ile : le port.  J’ai commencé ma promenade directement sur l’esplanade, le long de la baie, ou le bus m’a déposé. J’y ai pris quelques photos que vous pouvez voir ci-dessous.


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Le quartier a l’air beaucoup plus sympathique, mais la rue centrale est remplie de boutiques aux enseignes occidentales. Après tout, Hong Kong est réputé pour être l’une des capitales du shopping. C’est ce qui fait sa réputation, mais selon moi, c’est justement ce qui la rend si peu intéressante. Pour les grandes marques, vous trouverez la même chose à Paris, voire New York, pour des prix identiques. Et si vous voulez du « cheap », allez à Shenzhen : paradis des fringues et des téléphones portables, si ce n’est d’autre chose. Dans toutes les villes de Chine, vous trouverez des copies de tout ce que vous voulez pour un prix plus qu’intéressant.


Evidemment, je n’ai passé qu’un jour à Hong Kong, et je n’en connais pas toutes les subtilités, les coins ou il faut aller et autres bons plans. Je reste curieux, et y retournerai certainement, mais je reste sceptique. Rendez-vous la prochaine fois que j’y vais…


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17 août 2009

L'habit ne fait pas le Chinois

Avant de venir en Chine, j’ai entendu beaucoup de rumeurs sur la Chine, toutes différentes les unes des autres, toutes contradictoires même. Je ne savais trop que penser à l’égard des Chinois: d’après les uns, ce sont des personnes silencieuses et discrètes, adorateurs fanatiques de Mao et exterminateurs de Tibétains, que l’on peut suivre à la trace de leurs crachats sur le sol ; d’après les autres, ce sont des personnes très éduquées, à la sagesse infinie, au savoir incommensurable, qui devraient régner sur le globe d’ici une petite dizaine d’années. Certains les adulent, beaucoup les craignent, voire ne les aiment tout simplement pas, sans trop savoir pourquoi : Aucun ne les connaît réellement !



Evidemment, on ne peut parler de la Chine dans sa globalité qu’en ayant traversé le pays de fond en comble, et je suis persuadé que les us et coutumes varient largement selon les régions, puisque plus de 50 ethnies y sont représentées, avec une dizaine de langues différentes. Et c’est déjà un premier point qui fait que tous ont tort : les Chinois sont aussi différents d’Ouest en Est que les Français et les Russes, du Nord au Sud que les Finlandais et les Espagnols. Généraliser les attitudes et comportements chinois, est donc complètement incohérent.


A l’heure actuelle, je n’ai pu apprécier que le style de vie de Zhongshan, et plus précisément, celui de Zhangjiabian, qui fait figure de petite ville nouvelle. Ici, on est, en quelque sorte, dans la campagne de la campagne de Guangzhou. Si je devais faire une description des Chinois, basée sur ma courte expérience, cela donnerait quelque chose comme ça : de joyeux lurons, toujours prêts à faire la fête et à rigoler, pour qui les mots « profiter de la vie » sont synonymes de femmes, de repas partagés entre amis ou en famille, de bonnes tranches de rires à savourer autour d’une bonne bière, de parties de Majong ou de cartes ; mais ce sont aussi des personnes qui ont le cœur sur la main, toujours prêtes à vous aider, et qui vous invitent chez eux sans hésitation ; ce sont des gens très respectueux de leur prochain, et qui ne cherchent pas la violence pour un sou, mais en même temps un peu rebelles, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui chérissent plus que tout leur liberté d’action.


Certains points vous sont familiers ? En réalité, et malgré les apparences, les Chinois ne sont vraiment pas différents de vous et moi. D’ailleurs à l’instar des Français et des Italiens, ils apprécient la très bonne cuisine et ne voient pas trop l’intérêt du code de la route, si vous voyez ce que je veux dire. En fait, ils sont un peu latins dans leur approche de la vie, et c’est très rassurant quand l’on vient seul ici. On retrouve très rapidement ses marques et l’adaptation est aisée. Toutefois, sans vouloir me répéter, je ne parle, pour l’instant, que du coin où je suis.

 

Pour dissiper un peu les malentendus et faire le tri entre rumeurs et vérités, j’ai envie de partager avec vous ce que j’ai appris quant aux bonnes manières chinoises. A commencer par les présentations. Les chinois inclinent-ils la tête, comme dans Tintin, ou donnent-ils un coup sec de la tête vers l’avant, à la Bruce Lee ? Font-ils la bise, s’enlacent-ils ? Professionnellement parlant, la première fois que vous rencontrez une personne, vous lui serrez la main. Un peu comme en France, ne vous sentez pas obligé de serrer la main de l’homme en charge de la sécurité. Tenez-vous en à ce que vous feriez naturellement. Quant aux rencontres ultérieures, avec qui que ce soit, aucun geste particulier n’est nécessaire, un « Ni hao » (Bonjour) sympathique fait largement l’affaire.

En dehors du bureau, les amis ne se serrent pas la main, ils ne se font pas la bise, ils se saluent simplement comme s’ils ne s’étaient jamais vraiment quittés.


J’ai lu quelque part que les gestes trop affectueux, tel que s’embrasser en public, ne sont pas très bien vus, et sans rien affirmer, je dois dire que je n’ai jamais vu deux personnes s’embrasser. Dans un ascenseur, une jeune femme tient un bouquet de fleurs. Un jeune homme se tient à l’autre bout de l’ascenseur. Ils ne se parlent pas, ne se regardent qu’à peine, et pourtant ils prennent le chemin de la sortie ensemble, d’un pas commun vers la même direction, indiquant bien qu’ils sont ensemble. Je ne cherche pas à porter un quelconque jugement, je m’étonne simplement d’une telle distance séparant deux jeunes amoureux, distance que j’ai pu voir à plus ou moins grande échelle dans tous les couples sans exceptions. Peut-être suis-je aussi le seul à qui la promiscuité dans un ascenseur donne de vilaines idées, si vous voyez ce que je veux dire... (Je parle bien sûr d’appuyer sur tous les boutons… Chacun y aura compris ce que son propre cerveau lui dicte !)


Plus sérieusement, ce n’est pas si différent de la France. Après tout, qui apprécie de se retrouver coincé dans un ascenseur avec un couple l’un sur l’autre. Une prochaine fois, je continuerai avec les bonnes et mauvaises manières autour de la table. Je vais essayer de poster quelques photos aussi pour mettre un peu de vie dans ce blog !  

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11 août 2009

Feelings


Nous sommes le mercredi 22 Juillet 2009, je suis à Rome, Italie. Je viens de passer une semaine enivrante et paradisiaque, dans le monde de Vladi. Ce qui se passe à Rome reste à Rome, donc vous n’aurez pas les détails, je souhaite juste vous donner une idée de mon état d’esprit du moment. Je suis sur un nuage, loin de tout, sans soucis.


Ce matin, j’arrive au studio, plus de passeport. Impossible de le trouver dans mes affaires. L’occasion de refaire un dernier tour en mobylette pour jeter un œil à l’appart. Sans succès. C’est officiel, je suis sans papiers. On file chez les carabinieri, puis à l’ambassade française. J’obtiens très vite un laissez-passer pour reprendre l’avion dans l’après-midi. De retour au studio, 2h avant le départ, j’ai envie d’immortaliser ce moment de ma vie, ce passage à l’age adulte, cette semaine à Rome, même la perte de mon passeport, il faut fêter ça : au final je ne change pas tant que ça, égal à moi-même ! Vous connaissez la suite, 30 mns plus tard c’était fait. J’avais mon étoile polynésienne !


De retour en France, je n’ai pas eu le temps d’apprécier mes derniers jours comme je l’avais prévu, puisque j’ai dû obtenir un passeport en urgence. Le dernier week-end fut parfait en revanche : en famille, du vendredi soir au dimanche soir, avec une petite surprise au programme, qui m’a fait oublier tout le reste.


Le jour J arrive enfin. Je pars sans vraiment m’en rendre compte. Je quitte la France vers la Chine alors que mon esprit est encore en Italie.


Voyage en business class. J’ai un voisin, quelle chance. Il est gentil, mais il a été conçu normalement : il parle. Je n’ai pas envie de parler, je me sens très vide, sans attaches, sans chez moi. Tout a tellement changé ces dernières années.


Il allume son écran, sauvé! Je fais de même et me cale devant un film avec écrit « Ne pas déranger » sur mon visage. J’ai dîné devant le film, puis j’ai dormi 7h. Je me réveille, prends le petit déjeuner devant un autre film. Et l’avion commence sa descente. Quel timing !

10 août 2009

Petit message aux Facebookiens...

A ces chers Facebookiens, comme on dit chez nous, je veux vous dire deux choses : la première, Facebook, Youtube et d’autres sites sont bloqués en Chine. Il existe une possibilité pour détourner le blocage, mais au prix d’un net affaiblissement de la sécurité des données que j’envoie sur Internet. Donc, pour tous ceux qui attendent des nouvelles, désolé ! Mais la bonne nouvelle, c’est que vous êtes maintenant à la bonne adresse. :)


La deuxième, c’est vive la Chine, et A bas FB ! Que ce soit clair, la Chine ne bloque pas FB pour des raisons purement altruistes, afin d’empêcher l’abrutissement de sa population, mais bien pour des raisons économiques, puisqu’ils ont ici leur propre FB (Xiaonei.com) et leur propre MSN (QQ), et qu’il est hors de question de laisser le géant américain contaminer le peuple chinois.


Mais entendons nous bien, les raisons pour lesquelles FB est bloqué, je m’en moque. Par contre je m’en passe très bien. Aujourd’hui si quelqu’un veut me contacter, au lieu d’écrire un mail sur FB, il peut utiliser mon adresse hotmail. Si vous voulez avoir des nouvelles fraîches, venez consulter ce blog, laissez des petits commentaires ou envoyez un message perso.


Non seulement on passe beaucoup de temps à rien faire sur FB, mais en plus on ne se rend pas compte à quel point ils se moquent de notre vie privée. Au cas où vous auriez oublié de lire les conditions d’utilisation, et toutes les cases que vous cochez notamment lors du téléchargement de photos (comme 99,9999% des utilisateurs), sachez que vous accordez à FB tous les droits sur chaque photo téléchargée. En gros, elles ne vous appartiennent plus, mais appartiennent à qui veut les acheter. Certains s’en moquent, d’autres peut-être un peu moins.


D’autre part, je conseille la lecture du magazine Capital – No. 215, Août 2009, dans lequel ils veulent mettre en évidence les nombreuses failles de sécurité qui existent sur les sites des marques les plus réputées. Après qu’une équipe de hackers professionnels ait piraté le site de FB (pour tout de même avoir accès à tous les identifiants et mots de passe, toutes les pages privées, tous les messages envoyés…), Capital a mis au courant la société FB, qui a mis un long mois avant de décider de corriger le problème, là où d’autres sociétés ont réagi en un jour… A bon entendeur.

10 août 2009

Petit message à tous ceux que je connais…

 


Famille, amis et amies, potes et copines, connaissances d’un jour ou de toujours, parmi vous, j’ai pu en voir certains avant mon départ, d’autres non. Peut-être certains m’en voudront, et d’autres me remercieront d’être enfin parti. Peut-être certains pleureront mon absence tous les jours, alors que d’autres continueront de faire la fête. Quand certains viennent d’effacer mes 18 numéros et adresses de leurs contacts, d’autres viennent de rajouter un numéro et une adresse.


Peut-être certains m’envient, alors que d’autres ne me comprennent pas. Peut-être certains traverseront le globe à la nage pour me voir, alors que d’autres prendront l'avion ;). Certains viendront voir ce blog, alors que d’autres ont autre chose à faire. Certains laisseront des commentaires, certains n’en laisseront jamais. Certains se demandent comment va encore se terminer cette nouvelle aventure, d’autres le savent.


J’en reverrai peut-être jamais certains, ou dans 40 ans, pour je ne sais quelle commémoration ou anniversaire, alors que mes enfants iront en vacances chez certains autres (mais non n’ayez pas peur, vous verrez ils seront adorables, ça saute une génération). Certains ont arrêté de lire à « …que je connais », alors que d’autres ne se sont endormis qu’au milieu du texte.


A vous tous, je vous dis un grand merci, et vous fais un gros gros bisou :)


 

10 août 2009

Le passage a l’age adulte

 


A certains moments dans la vie, les choses évoluent: notre environnement, nos habitudes, notre façon de penser, nos idées. C’est un peu le cas après le Bac, lors du passage aux études supérieures ou au premier job. Avec le temps on acquiert plus ou moins de maturité, et on apprend enfin à reconnaître que nos opinions et désirs ne sont pas immuables dans le temps, que ce que nous croyons dur comme fer aujourd’hui nous fera sourire demain quant à notre naïveté d’antan.


Cette année, j’ai eu 24 ans. Après de nombreuses « palpitations » (comprendre : péripéties), j’ai achevé mes études sans encombres majeures. Après de nombreuses remises en question, j’ai enfin trouvé ma voie, et j’attendais de rentrer dans le monde du travail avec l’impatience d’un enfant la veille de Noël.


Pour mon stage de fin d’études, que j’associe à mon premier job, j’ai l’opportunité d’aller en Chine. Pour moi c’est une double opportunité : professionnelle et personnelle. J’ai hâte de découvrir ce nouveau monde, de goûter à cette culture, de mes propres yeux (et de mon propre palais, puisque la cuisine chinoise, aussi différente soit elle de la cuisine française, est absolument délicieuse). Entre ce que j’ai lu de l’histoire de la Chine, plus grande puissance mondiale il y a quelques siècles, et pour autant nation pacifique et commerçante, et l’image qu’en donnent les medias français aujourd’hui, il y a 10000 lieues ! Je dois donc aller voir par moi-même, je veux connaître, comprendre, apprendre, découvrir.


Ce voyage, ce passage de ma vie, c’est un bouleversement pour moi. Toute ma vie, mes habitudes et mon environnement sont remis en question. Je quitte les études pour la vie professionnelle, la France pour la Chine, le français pour l’anglo-chinois. Ma famille et mes amis restent en Europe, ma chérie en Australie, ici je rencontre de nouvelles personnes, parmi les plus adorables que j’ai eu l’occasion de rencontrer dans ma vie. Deux semaines avant le départ, j’ai perdu toutes mes données sur mon ordinateur portable, avec photos, musique etc. Trois jours avant mon départ, j’étais même sans papiers : plus de passeport, perdu en Italie, pas de carte d’identité, périmée depuis des lustres… Retour à la case départ, mais ne touchez pas 20000 euros… (Pas encore, pas encore : P).


Ici, je dois réapprendre à parler, à manger (car même si je me débrouille bien avec les baguettes, les accidents arrivent toujours, à mon grand dam). Si je suis perdu ou que j’ai un problème, j’appelle mon « grand frère » : Lee, un chinois de 35ans, qui joue véritablement ce rôle de grand frère avec moi. Bref, je viens de renaître !


Voila mon passage a l’age adulte : un retour en enfance, une renaissance…


 

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重生 - Renaissance
  • J'ai 24 ans, et pour mon stage de fin d'études je pars en Chine, dans le Guangdong. Au programme: anecdotes, coups de blues, miracles, grandes découvertes, futilités et infos pratiques... le tout dans la joie et la bonne humeur :)
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